Pénurie de main-d’œuvre qualifiée : frein ou opportunité pour les piscinistes ?

Il y a des saisons où on aimerait avoir une baguette magique. Les demandes affluent, les devis s’enchaînent… mais impossible de suivre. Pourquoi ? Parce qu’on manque cruellement de bras. Et pas n’importe lesquels : des mains formées, capables de lire un plan, de manier une membrane, d’assurer un chantier propre et durable. 
Dans le monde de la piscine, cette pénurie de main-d’œuvre n’est pas nouvelle. Mais en 2025, elle atteint un niveau qui pousse les entreprises à revoir en profondeur leur organisation. Alors, frein ou opportunité ? Un peu des deux. Et surtout un signal fort : il faut structurer la filière, professionnaliser les équipes, et anticiper les besoins de demain.

Un vrai frein pour les pros du secteur

Une demande forte… et des équipes à bout

Avec plus de 3,1 millions de piscines privées installées en France, le marché reste dynamique malgré un léger ralentissement conjoncturel. En 2023, il manquait environ 5 000 professionnels qualifiés, d’après la Fédération des Professionnels de la Piscine (FPP). Résultat : les plannings débordent, les chantiers s’accumulent, et les délais s’allongent parfois de plusieurs mois. Cette tension pousse certains à faire des choix : abandon de la rénovation, pause sur la maintenance, recentrage sur les projets les plus rentables. Mais à long terme, ce n’est pas viable. Chaque chantier repoussé, c’est une relation client qui se fragilise.

Un problème de fond

Le déficit de personnel est structurel. Il n’y a que neuf établissements en France qui forment aux métiers de la piscine. Chaque année, seulement 120 nouveaux diplômés sortent pour couvrir les besoins de plus de 2 000 entreprises, dont une majorité de TPE. Résultat : la relève tarde à arriver, et les équipes s’épuisent.

Des conséquences concrètes

Chaque poste non pourvu, c’est une équipe qui tourne en sous-effectif. C’est du chiffre d’affaires qui s’évapore. Et c’est parfois une croissance freinée, non pas par le manque de clients, mais par le manque de poseurs.

Une opportunité à saisir pour ceux qui veulent s’adapter

Des métiers plus attractifs qu’on ne le pense

Le métier de pisciniste évolue. Il devient plus technique, plus valorisant, mieux rémunéré. Aujourd’hui, un poseur qualifié démarre autour de 2 500 € nets par mois, avec des perspectives de montée en compétences rapides. Surtout, le métier attire de nouveaux profils : jeunes sortant du bac, adultes en reconversion, passionnés de chantier… et aussi des femmes, encore peu représentées mais de plus en plus nombreuses. La diversification des profils est une chance à saisir.

Recruter autrement, former intelligemment

Face à la pénurie, les entreprises changent de paradigme. Recruter sur le potentiel et le savoir-être, former en interne, accompagner en binôme : ce sont des stratégies payantes. Certaines vont jusqu’à co-former leurs sous-traitants pour garantir un niveau de qualité homogène. La formation continue devient un levier de fidélisation : on n’apprend pas seulement à poser une membrane, on crée aussi une culture d’entreprise, un attachement au métier, une envie de rester.

Des outils à disposition

Les dispositifs de soutien existent : aides à l’embauche, financement de l’apprentissage, accompagnement à la VAE. Le tout, souvent sous-utilisé par manque d’information. Il est temps de les intégrer dans une vraie stratégie RH.

Et maintenant, on fait quoi ?

Chez Lysia Formation, on le voit tous les jours : les entreprises qui prennent le virage de la formation gagnent en autonomie. En misant sur leurs équipes ou leurs partenaires, elles développent leur capacité à dire oui à plus de chantiers, sans sacrifier la qualité.

Mais surtout, elles reprennent la main sur leur avenir. Parce qu’au fond, la vraie question n’est pas : Y a-t-il une pénurie ? La vraie question, c’est : “Que faire pour y répondre ?”

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